Limite d’une fonction en un point
- Calculer les limites suivantes :
\[
\begin{align*}
\bullet & \quad \lim_{x \to -1} x^3 -x + 2 &\quad\bullet\quad & \lim_{x \to 2} \frac{x^2 -3x + 2}{\sqrt{x} -\sqrt{2}}\\
\bullet & \quad \lim_{x \to 1} \frac{3x \sin(x^2 -1)}{x^2 -1}&\quad\bullet\quad &\lim_{x \to 0} \frac{\sqrt{x+1} -1}{\tan x} \\
\bullet & \quad \lim_{x \to \frac{\pi}{2}} \left(x -\frac{\pi}{2}\right) \tan\frac{x}{2}
\end{align*}\] - Déterminez la valeur de $a$ pour que la fonction $f$ admette une limite en $x=1$.
\[\left\{ \begin{align*}
& f\left( x \right) = \frac{{{x^2} – 3x + a}}{{x – 1}} &;& &{x > 1}\\
& f\left( x \right) = x + 1&;& &{x \le 1}
\end{align*} \right.\]
- Calculons les limites suivantes :
\[\begin{align*}\bullet & \quad \lim_{x \to -1} (x^3 – x + 2) = (-1)^3 -(-1) + 2 = 2. \\
\bullet & \quad \mathop {\lim }\limits_{x \to 2} \frac{{{x^2} -3x + 2}}{{\sqrt x -\sqrt 2 }} = \mathop {\lim }\limits_{x \to 2} \frac{{\left( {x -1} \right)\left( {x -2} \right)\left( {\sqrt x + \sqrt 2 } \right)}}{{x -2}} = 2\sqrt 2. \\
\bullet & \quad \mathop {\lim }\limits_{x \to 1} \frac{{3x\sin \left( {{x^2} -1} \right)}}{{x -1}} = \mathop {\lim }\limits_{x \to 1} 3x.\frac{{\sin ({x^2} -1)}}{{{x^2} -1}}.\left( {x + 1} \right) = 3 \times 1 \times 2 = 6. \\
\bullet & \quad \mathop {\lim }\limits_{x \to \frac{\pi }{2}} \left( {x -\frac{\pi }{2}} \right)\tan x = \mathop {\lim }\limits_{y \to 0} y\tan \left( {y + \frac{\pi }{2}} \right) = \mathop {\lim }\limits_{y \to 0} \frac{{ -y}}{{\sin y}} \times \cos y = -1. \\
\bullet & \quad \mathop {\lim }\limits_{x \to 0} \frac{{\sqrt {x + 1} -1}}{{\tan x}} = \mathop {\lim }\limits_{x \to 0} \frac{{\cos x}}{{\sin x}} \times \frac{x}{{\sqrt {x + 1} + 1}} = \mathop {\lim }\limits_{x \to 0} \frac{x}{{\sin x}} \times \frac{{\cos x}}{{\sqrt {x + 1} + 1}} = 1 \times \frac{1}{2} = \frac{1}{2}.\end{align*}\] - Déterminons la valeur de $a$ pour que la fonction $f$ admette une limite en $x=1.$
On a : $\displaystyle\lim_{x \to 1^-} f(x) = \lim_{x \to 1^+} f(x) = \ell,$ et comme $\displaystyle\lim_{x \to 1^-} f(x)=2,$ donc $1$ est une racine du polynôme $(x^2-3x+a)$, alors $1-3+a=0$, donc $a=2$.
\[
\lim_{x \to x_0} f(x) =\ell \iff \Big( (\forall \varepsilon > 0)(\exists \delta > 0)(\forall x \in D_f);\,\, 0<|x – x_0| < \delta \implies |f(x) – \ell| < \varepsilon\Big)
\]
Montrons en utilisant la définition que : $\lim_{x \to 1} f(x)=2$
Soit $I=]1-\dfrac{1}{2};1+\dfrac{1}{2}[=]\dfrac{1}{2};\dfrac{3}{2}[$. On a pour tout $x\in I : $ \[\left| {f\left( x \right) – 2} \right| = \left| {x\left( {x – 1} \right)\left( {x + 1} \right)} \right|\]
\[\begin{array}{l}
\frac{1}{2} < x < \frac{3}{2} \Rightarrow \left| x \right| < \frac{3}{2}\\
\frac{{ – 1}}{2} < x – 1 < \frac{1}{2} \Rightarrow \left| {x – 1} \right| < \frac{1}{2}\\
\Rightarrow \frac{3}{2} < x + 1 < \frac{5}{2} \Rightarrow \left| {x + 1} \right| < \frac{5}{2}\\
\Rightarrow \left| x \right|\left| {x – 1} \right|\left| {x + 1} \right| < \frac{5}{4}\left| {x – 1} \right|
\end{array}\]
\bullet&\quad \lim_{x \to x_0} (f(x) + g(x)) = \ell + \ell’,\\
\bullet&\quad \lim_{x \to x_0} (f(x) \times g(x)) =\ell \times \ell’,\\
\bullet&\quad \lim_{x \to x_0} \frac{f(x)}{g(x)} = \frac{\ell}{\ell’}\,\text{ avec }\, \ell’\neq 0.\end{aligned}\]
\bullet&\quad\mathop {\lim }\limits_{x \to 0} \frac{{\sin ax}}{{ax}} = 1\\
\bullet&\quad\mathop {\lim }\limits_{x \to 0} \frac{{1 – \cos x}}{{{x^2}}} = \frac{1}{2}\\
\bullet&\quad\mathop {\lim }\limits_{x \to 0} \frac{1}{{\tan x}} = 1
\end{aligned}\]
Continuité d’une fonction en un point
Dans la figure 1, nous disons que $f$ est non continue en $x_0$.
Dans la figure 2, nous disons que $f$ est continue en $x_0$.
Dans la figure 1, nous avons :\[
\lim_{x \to x_0^+} f(x) = f(x_0) \quad \text{et} \quad \lim_{x \to x_0^-} f(x) = f(x_0)\]
Cela implique que $f$ est n’est pas continue en $x_0.$
Dans la figure 2, nous avons :\[
\lim_{x \to x_0^+} f(x) \neq \lim_{x \to x_0^-} f(x)\]
Cela implique que $f$ est continue en $x_0.$
\lim_{x \to x_0} f(x) = f(x_0)\]Alors $f$ est dite continue en $x_0$.
La continuité à gauche et la continuité à droite
f\left( x \right) &= \frac{{\left| {{x^2} -4} \right|}}{{x -2}} \quad ;\quad x\neq 2\\
f\left( 2 \right) &= 4
\end{align*} \right.\]Étudier la continuité de $f$ à droit et à gauche du point $2$.
Solution : Calcul de la limite :
\[\begin{align*}
&\mathop {\lim }\limits_{x \to {2^ + }} f\left( x \right) = \mathop {\lim }\limits_{x \to {2^ + }} \frac{{\left| {{x^2} -4} \right|}}{{x -2}} = \mathop {\lim }\limits_{x \to {2^ + }} \frac{{\left( {x -2} \right)\left( {x + 2} \right)}}{{x -2}} = 4 = f\left( 2 \right)\\
&\mathop {\lim }\limits_{x \to {2^-}} f\left( x \right) = \mathop {\lim }\limits_{x \to {2^-}} \frac{{\left| {{x^2} -4} \right|}}{{x -2}} = \mathop {\lim }\limits_{x \to {2^-}} \frac{{ -\left( {x -2} \right)\left( {x + 2} \right)}}{{x -2}} = -4
\end{align*}\]Donc $f$ est continue à droit du point $2$, et n’est pas continue à gauche du point $2$.
Puissance d’un nombre relatif
$$a^{n}=\underbrace{a \times a \times \ldots \ldots \times a}_{n \text { facteurs }}$$
$a^n$ se lit « $a$ puissance $n$ » ou « $n$ exposant $n$ »
- Si $n=1$, alors $a^1=a$.
- Si $n=0$ et $a \neq 0$ alors $a^0=1$.
- $a$ est la base de la puissance $a^n$.
- $n$ est l’exposant de la puissance $a^n$.
- $0^0$ n’existe pas.
- $a^2$ se lit aussi $a$ au carré.
- $a^3$ se lit aussi $a$ au cube.
Exemples :
$\quad\bullet\quad 3^{4}=\underbrace{3 \times 3 \times 3 \times 3}_{4 \text { fois le nombre } 3}=81$
$\quad\bullet\quad(-2)^3=\underbrace{(-2)\times(-2)\times(-2)}_{3 \text { fois le nombre } -2}=-8$
$\quad\bullet\quad (-7)^1=-7$
$\quad\bullet\quad \left(-9\right)^0=1$
Signe d’une puissance
- Si $a$ est positif, alors $a^n$ est positif.
- Si $a$ est négatif, alors :
- Si $n$ est pair, alors $a^n$ est positif.
- Si $n$ est impair, alors $a^n$ est négatif.
Exemples :
- La puissance $\left( -12 \right)^{17}$ est négatif, car la base est négatif et l’exposant est impair.
- La puissance $\left( -3 \right)^{48}$ est positif, car l’exposant est pair.
- La puissance $(17,6)^{21}$ est positif, car la base est positif.
Puissances de 10
- ${10^n} = 1\underbrace {00………0}_{n\,\,\text{zéros}}$
- $10^0=1$ et $10^1=10$
Exemples :
$\quad\bullet\quad$ $10^5=1\underbrace{00000}_{5\text{ zéros}}$
$\quad\bullet\quad$ $10^7=1\underbrace{0000000}_{7\text{ zéros}}$
$\quad\bullet\quad$ $1\underbrace{000000000}_{9\text{ zéros}}=10^9$
$\quad\bullet\quad$ $1\underbrace{0000}_{4\text{ zéros}}=10^4$
$\quad\bullet\quad$ $10^5 =100000$
Opérations sur les puissances
$$\begin{aligned}
&\bullet\quad a^n \times a^m = a^{n+m}\\
&\bullet\quad a^n \times b^n = (a \times b )^{n}\\
&\bullet\quad \left( a^n\right)^m=a^{n\times m}\\
&\bullet\quad \dfrac{a^n}{a^m}= a^{n-m}, \text{ avec } (n>m)\\
&\bullet\quad \dfrac{a^n}{b^n}= \left(\dfrac{a}{b}\right)^{n}\end{aligned}$$
&\bullet\quad 10^n \times 10^m = 10^{n+m}\\
&\bullet\quad \left( 10^n\right)^m=a^{10\times m}\\
&\bullet\quad \dfrac{10^n}{10^m}= 10^{n-m}
\end{aligned}$$
Exemples :
$$\begin{aligned}
&\bullet\quad 10^9 \times 10^5= 10^{9+5}=10^{14}\\
&\bullet\quad 2^7 \times 5^7= (2 \times 5)^7=10^7\\
&\bullet\quad \left( 10^3\right)^4=10^{3 \times 4} =10^{12}\\
&\bullet\quad \dfrac{10^8}{10^3}=10^{8-3}=10^5\\
&\bullet\quad \dfrac{21^{13}}{7^{13}}=\left(\dfrac{21}{7}\right)^{13}=3^{13}
\end{aligned}$$
Somme des mesures des angles d’un triangle
Exemple : Soit $ABC$ un triangle :

Triangles particuliers
Triangle rectangle

- Si un triangle est rectangle, alors ses deux angles aigus sont complémentaires.
- Si un triangle a deux angles complémentaires, alors il est rectangle.
Triangle isocèle

- Si un triangle est isocèle, alors les deux angles à la base ont la même mesure.
- Si un triangle a deux angles égaux, alors il est isocèle.
Triangle équilatéral

- Si un triangle est équilatéral, alors chacun de ses angles mesure $60^\circ$.
- Si un triangle a trois angles égaux, alors il est équilatéral.
Angles
- L’origine de ses deux demi-droites est le sommet de l’angle.
- Ces deux demi-droites sont les côtés de l’angle.
Exemple :

- L’angle noir est noté $\widehat {AOB}$.
- $O$ est le sommet de l’angle $\widehat {AOB}$.
- Les demi-droites $[OA)$ et $[OB)$ sont les cotés de l’angle $\widehat {AOB}$.
- Pour mesurer un angle on utilise le rapporteur.
- L’unité de mesure des angles est le degré.
Angles particuliers
Angle nul
- La mesure d’un angle nul est égale à $0^\circ$.
- Les cotes d’un angle nul sont confondues.

Angle aigu

Angle droit

Angle obtus

Angle plat

Angle plein

Relation entre deux angles
Angles adjacents
- ont le même sommet;
- ont un côté commun;
- sont situés de part et d’autre de ce côté commun.

Angles opposés par le sommet
- Deux angles opposés par le sommet sont deux angles qui ont le même sommet et leurs côtés sont dans le prolongement l’un de l’autre.
- Deux angles opposés par le sommet sont égaux.

Angles complémentaires

Angles supplémentaires

Droite
- Par deux points distincts $A$ et $B$, passe une et une seule droite, on la note: $(A B)$ ou $(B A)$.
- Si $M$ est un point de la droite $(A B)$, alors on note $M \in(A B)$ et se lit: $M$ appartient à la droite $(A B)$.
- Une droite est illimitée des deux côtés.
- Par un point, passe une infinité de droites.
- Tous les points qui appartiennent à la même droite, sont des points alignés.
Les points $A, B, C$ et $E$ sont alignés.
Demi-droite

- La partie de la droite $(D)$ coloriée en rouge, limitée par le point $A$, et passant par le point $B$ est appelée: La demi-droite d’origine $A$, et qui passe par le point $B$. On la note: $[A B)$
- La partie de la droite $(D)$ coloriée en vert est la demi-droite $[A C)$
Segment-Milieu d’un segment
![Segment [AB] délimité par deux points.](https://mathxi.com/wp-content/uploads/2024/09/segment.png)
![Milieu M du segment [AB].](https://mathxi.com/wp-content/uploads/2024/09/milieu-segment.png)
Positions relatives de deux droites
Droites sécantes
- Deux droites $(D)$ et $(\Delta)$ qui se coupent en un seul point, sont appelées droites sécantes.
- On dit aussi que les droites $(D)$ et $(\Delta)$ sont sécantes en $A$

Droites parallèles


Droites perpendiculaires


- Le point $H$ est appelé le projeté orthogonal du point $M$ sur la droite ($\Delta$)
- La longueur $M H$ est appelée la distance du point $M$ à la droite ($\Delta$)
Propriétés :
- Si deux droites sont parallèles, alors toute droite perpendiculaire à lune est perpendiculaire à l’autre.
- Si deux droites sont parallèles, alors toute droite parallèle à l’une est parallèle à l’autre,
- Si deux droites sont perpendiculaires, alors toute droite perpendiculaire à lune est parallèle à l’autre.
- Si deux droites sont perpendiculaires, alors toute droite parallèle à l’une est perpendiculaire à l’autre.
Exemple : Dans la figure ci-dessous, on a : $(D)\perp (AB)$ et $(\Delta)\perp (AB)$, donc : $(D)\parallel (\Delta)$

Addition et soustraction
Avec même dénominateur
- On additionne (ou on soustrait) les numérateurs.
- On conserve le dénominateur commun.
$$\dfrac{a}{b}+\dfrac{c}{b}=\dfrac{a+c}{b} ~~~~et ~~~~
\dfrac{a}{b}-\dfrac{c}{b}=\dfrac{a-c}{b} ~~~~(avec~ a>c)
$$
Exemples : $$\begin{aligned}&\bullet\,\,\, \dfrac{1}{5}+\dfrac{3}{5}=\dfrac{1+3}{5}=\dfrac{4}{5}\\
&\bullet\,\,\,\dfrac{5,8}{2,5}-\dfrac{3}{2,5}=\dfrac{5,8-3}{2,5}=\dfrac{2,8}{2,5}=\dfrac{28}{25}\end{aligned}$$
Avec des dénominateurs différents
- On commence par les écrire avec le même dénominateur.
- On additionne (ou on soustrait) les numérateurs en conservant le dénominateur commun.
Exemples : $$\begin{aligned}
&\bullet\,\,\,\frac{7}{5} + \frac{4}{3} = \frac{{21}}{{15}} + \frac{{20}}{{15}} = \frac{{21 + 20}}{{15}} = \frac{{41}}{{15}}\\
&\bullet\,\,\,\frac{{14}}{{18}} – \frac{{10}}{{15}} = \frac{7}{9} – \frac{2}{3} = \frac{7}{9} – \frac{6}{9} = \frac{{7 – 6}}{9} = \frac{1}{9}\\
&\bullet\,\,\,\frac{{2,8}}{6} – \frac{{0,4}}{{2,4}} = \frac{{28}}{{60}} – \frac{4}{{24}} = \frac{{14}}{{30}} – \frac{1}{6} = \frac{{14}}{{30}} – \frac{5}{{30}} = \frac{9}{{30}} = \frac{3}{{10}}
\end{aligned}$$
Multiplication et division
Exemples : $$\begin{aligned}
&\bullet\,\,\, \frac{5}{7} \times \frac{3}{2}\; = \frac{{5 \times 3}}{{7 \times 2}} = \frac{{15}}{{14}}\\
&\bullet\,\,\, \frac{{11}}{2} \times \frac{3}{2}\; = \frac{{11 \times 3}}{{2 \times 2}} = \frac{{33}}{4}\\
&\bullet\,\,\, 7 \times \frac{2}{3} = \frac{{7 \times 2}}{3}\; = \frac{{14}}{3}\\
&\bullet\,\,\,\frac{5}{7} \times 2,6 = \frac{{5 \times 2,6}}{7} = \frac{{13}}{7}\end{aligned}$$
nombre en écriture fractionnaire non nul, on multiplie le premier nombre par l’inverse du deuxième
Exemples :
\[\begin{aligned}
&\bullet\,\,\,\frac{3}{5} \div 7 = \frac{3}{5} \times \frac{1}{7} = \frac{3}{{35}}\\
&\bullet\,\,\,\frac{7}{5} \div \frac{2}{3} = \frac{5}{7} \times \frac{3}{2} = \frac{{15}}{{14}}\\
&\bullet\,\,\,\frac{2}{7} \div \frac{5}{3} = \frac{2}{7} \times \frac{3}{5} = \frac{6}{{35}}
\end{aligned}\]
Règles de priorité :
- Les calculs entre parenthèses sont effectuées en premier.
- En l’absence de parenthèses, la multiplication et la division sont effectuées avant l’addition et la soustraction.
Exemples :
\[\begin{aligned}
&\bullet\,\,\,A = \frac{2}{3} \times \left( {\frac{7}{6} + \frac{5}{{12}}} \right) = \frac{2}{3} \times \left( {\frac{{14}}{{12}} + \frac{5}{{12}}} \right) = \frac{2}{3} \times \frac{{19}}{{12}} = \frac{{38}}{{36}} = \frac{{19}}{{18}}\\
&\bullet\,\,\,B = \frac{3}{5} – \frac{1}{5} \times \frac{7}{3} = \frac{3}{5} – \frac{7}{{15}} = \frac{9}{{15}} – \frac{7}{{15}} = \frac{2}{{15}}
\end{aligned}\]
Chapitre 2
Sens de l’écriture fractionnaire
Le quotient de $a$ par $b$ est le nombre qui, multiplié par $b$ donne $a$.
Ce quotient se note $a \div b$ ou en écriture fractionnaire $\dfrac{a}{b}$
Exemples : $$\begin{aligned}
&\bullet\quad\dfrac{22}{4}=22 \div 4=5,5 & \text { car } &\quad 5,5 \times 4=22 \\
&\bullet\quad\dfrac{3,5}{7}=3,5 \div 7=0,5 & \text { car } &\quad 0,5 \times 7=3,5
\end{aligned}$$
Multiple et diviseurs
Exemple : Comme $\dfrac{48}{6}=48 \div 6=8$, on en déduit que :
- $4$ est un multiple de $6$
- $48$ est divisible par $6$
- $6$ est un diviseur de $48$.
- Un nombre entier est divisible par $2$ si son chiffre des unités est $0,2,4,6$ ou $8$.
- Un nombre entier est divisible par $5$ si son chiffre des unités est $0$ ou $5$.
- Un nombre entier est divisible par $3$ si la somme de ses chiffres est divisible par $3$.
Exemples :
- Le nombre $104$ est divisible par $2$ car son chiffre des unités est $4$.
- Le nombre $2460$ est divisible par $5$ car son chiffre des unités est $0$.
- Le nombre $78$ est divisible par $2$ car $7+8=15$ et $15$ divisible par $3$.
Égalité de quotients
Propriété des quotients
Exemples : $$\begin{aligned}
&\bullet\,\,\dfrac{1}{2}=\dfrac{1 \times 5}{2 \times 5}=\frac{5}{10}\\
&\bullet\,\,\dfrac{12}{8}=\dfrac{12 \div 4}{8 \div 4}=\dfrac{3}{2}\end{aligned}$$
Simplification de fractions
Exemples : $$\begin{aligned}
&\bullet\quad \frac{42}{56}=\frac{21 \times 2}{28 \times 2}=\frac{21}{28}=\frac{3 \times 7}{4 \times 7}=\frac{3}{4} \\
&\bullet\quad\frac{75}{50}=\frac{75 \div 25}{50 \div 25}=\frac{3}{2} \\
&\bullet\quad\frac{2,5}{10}=\frac{25}{100}=\frac{25 \div 5}{100 \div 5}=\frac{1}{4}
\end{aligned}$$
Comme : $\dfrac{3}{4}$ ; $\dfrac{1}{3}$ ; $\dfrac{2}{5}$ ; $\ldots$
Réduire au même dénominateur
Exemples :
- Réduisons au même dénominateur les fractions : $\dfrac{3}{8}$ et $\dfrac{11}{12}$ $$\begin{aligned}
&\bullet\,\,\dfrac{3}{8}=\dfrac{3 \times 3}{8 \times 3}=\dfrac{9}{24}\\
&\bullet\,\,\dfrac{11}{12}=\dfrac{11 \times 2}{12 \times 2}=\dfrac{22}{24}\end{aligned}$$ - Réduisons au même dénominateur les fractions : $\dfrac{7}{8}$ et $\dfrac{13}{4}$ On remarque que $8$ est un multiple de $4$, donc le dénominateur commun c’est $8$. $$\begin{aligned}
&\bullet\,\,\frac{7}{8}=\frac{7 \times 1}{8 \times 1}=\frac{7}{8}\\
&\bullet\,\,\frac{13}{4}=\frac{13 \times 2}{4 \times 2}=\frac{26}{8}\end{aligned}$$ - Réduisons au même dénominateur les fractions : $\dfrac{7}{5} ; \dfrac{13}{15}$ et $\dfrac{5}{9}$ $$\begin{aligned}
&\bullet\,\,\frac{7}{5}=\frac{7 \times 9}{5 \times 9}=\frac{63}{45}\\
&\bullet\,\,\frac{13}{15}=\frac{13 \times 3}{15 \times 3}=\frac{39}{45}\\
&\bullet\,\,\frac{5}{9}=\frac{5 \times 5}{9 \times 5}=\frac{25}{45}\end{aligned}$$ - Réduisons au même dénominateur les fractions : $\dfrac{3}{27} ; \dfrac{1}{3}$ et $\dfrac{7}{9}$
On remarque que $27$ est un multiple de $3$ et $9$, donc le dénominateur commun c’est $27$. $$\begin{aligned}
&\bullet\,\,\frac{3}{27}=\frac{3 \times 1}{27 \times 1}=\frac{3}{27}\\
&\bullet\,\,\frac{1}{3}=\frac{1 \times 9}{3 \times 9}=\frac{9}{27}\\
&\bullet\,\,\frac{7}{9}=\frac{7 \times 3}{9 \times 3}=\frac{21}{27}\end{aligned}$$
Comparaison de deux nombres en écriture fractionnaire
Ayant le même dénominateur
Exemples :
- On a : $\dfrac{15}{13}<\dfrac{19}{13}$, car $15<19$
- On a : $\dfrac{11}{7}>\dfrac{6}{7}$, car $11>6$
Ayant le même numérateur.
\bullet\,\,\text{ Si } b>c, \text{ alors } \dfrac{a}{b}<\dfrac{a}{c}\\
\bullet\,\,\text{ Si } b<c, \text{ alors } \dfrac{a}{b}>\dfrac{a}{c}
\end{aligned}$$
Exemples :
- On a : $\dfrac{13}{11}<\dfrac{13}{5}$ car $11>5$
- On a : $\dfrac{9}{17}>\dfrac{9}{38}$ car $\quad 17<38$
Un dénominateur est multiple de l’autre
Exemples :
Comparons les nombres $\dfrac{5}{4}$ et $\dfrac{13}{12}$
On a $12$ est multiple de $4$ et $\dfrac{5}{4}=\dfrac{5 \times 3}{4 \times 3}=\dfrac{15}{12}$.
On compare alors $\dfrac{15}{12}$ et $\dfrac{13}{12}$. On a $13<15$ donc $\dfrac{13}{12}<\dfrac{15}{12}$
C’est-à-dire $\dfrac{13}{12}<\dfrac{5}{4}$
Comparaison d’un nombre en écriture fractionnaire et 1 .
- Si $a<b$ alors $\dfrac{a}{b}<1$.
- Si $a>b$ alors $\dfrac{a}{b}>1$.
Exemples :
- On a $\dfrac{17}{9}>1$, car $17>9$
- On a $\dfrac{8}{21}<1$, car $8<21$

Déterminer en extension les ensembles suivants :
\[\begin{aligned}
\textbf{1.}\,\,\,A &=\left\{{x \in\mathbb{Z} /\,\,\,\frac{{{x^2} -x + 2}}{{2x + 1}} \in\mathbb{Z} } \right\}\\
\textbf{2.}\,\,\,B &=\left\{ (x,y)\in\mathbb{Z}^2 /\,\,\, x^2+xy-2y^2=-5\right\}\\
\textbf{3.}\,\,\,C &=\left\{ x\in\mathbb{Z} /\,\,\, \left| {\frac{{\left| {3x} \right| -4}}{2}} \right| < 1 \right\}
\end{aligned}\]

Étant données $A$, $B$ et $C$ trois parties d’un ensemble $E$, montrer que :
- $A\Delta B= A\Delta C \Longleftrightarrow B = C$
- $A\backslash B = A \Longleftrightarrow B\backslash A = B$
- $A\Delta B = A\cap B \Longleftrightarrow A = B =\emptyset.$
Chapitre 2
Notions d’ensembles
Exemples : $A=\big\{-1;3;5\big\}$ et $B=\big\{a;b;c;d\big\}$ sont des ensembles. $-1$, $3$ et $5$ sont les élements de l’ensemble $A$ et on écrit $3\in A$ (lire $3$ appartient à $A$) et $8\not\in A$ (lire $8$ n’appartient pas à $A$)
L’ensemble qui ne contient aucun élément est appelé l’ensemble vide et est noté $\varnothing$.
On dit qu’un ensemble $A$ est un sous ensemble ou une partie de $E$ si tout élément de $A$ est un élement de $E$, et on note $A\subset E$.
Exemlpe : $A=\{-3;9\}$ est une partie de $E=\{-5;-3;6;9;13\}$
Soit $E$ et $F$ deux ensembles.
On dit que $E$ et $F$ sont égaux lorsqu’ils ont les mêmes éléments et on écrit $E=F$.
Exemlpe : Si $A=\{x\in\mathbb{R}; |x|\le 2\}$ et $B=\big[-2;2\big]$, alors $A=B$
Inclusion
On dit que $A$ est incluse dans $B$ si tout élément de $A$ appartient à $B$, et on écrit $A \subset B$.\[\left[ {A \subset B} \right] \Leftrightarrow \left[ {\left( {\forall x \in E} \right);\,\,x \in A \Rightarrow x \in B} \right]\]On a toujours : $\varnothing \subset A$ et $A \subset A$.

- On cosidère l’ensemble : $E=\{-5;-3;0;4;9\}$. On a : $$\{4\} \subset E\quad ; \quad\{-5;0;9\} \subset E\quad ; \quad\{-3;-1;4\}\not\subset E$$
- On a : $$\mathbb{N}\subset\mathbb{Z}\subset\mathbb{Q}\subset\mathbb{R}\quad ; \quad\left] {0; + \infty } \right[ \subset \mathbb{R}\quad ; \quad\{0;3;7;8\}\subset \mathbb{N}$$
$\bullet\quad A = B \Leftrightarrow \left( {A \subset B\,\,\,et\,\,B \subset A} \right)$
$\bullet\quad \left\{ \begin{array}{l}
A \subset B\\
B \subset C
\end{array} \right.\,\,\, \Rightarrow \,\,\,A \subset C$
Ensemble des parties d’un ensemble
L’ensemble des parties d’un ensemble $E$ est un ensemble dont les éléments sont les parties de $E$.
Cet ensemble dont les éléments sont les sous-ensembles de $E$ est noté $\mathscr{P}(E)$. $$A \subset E \Longleftrightarrow A \in \mathscr{P}(E).$$
- $\varnothing \in E \quad$ (ici $\varnothing$ est un élément)
- $\varnothing \subset \mathscr{P}(E)$ (ici $\varnothing$ est un ensemble)
- Le nombre de parties d’un ensemble $E$ constitué de $n$ éléments est égal à $2^n$.
Exemples : On cosidère l’ensemble $E=\{x,y,z\}$, dans ce cas, $\mathscr{P}(E)$ est constitué des $2^3=8$ éléments suivants : $$\mathscr{P}(E)=\Big\{\{\varnothing\},\{x\},\{y\},\{z\},\{x,y\},\{x,z\},\{y,z\},\{x,y,z\}\Big\}$$
Complémentaire
L’ensemble des éléments de $E$ n’appartenant pas à l’ensemble $A$ est appelé le complémentaire de $A$ dans $E$. on le note $\complement_E^A$ ou $\overline A$.
On a : $$\complement_E^A=\big\{x\in E/ x\not\in A\big\}\quad\text{et}\quad x\in \overline A \Leftrightarrow x\not\in A$$

- On a : $\quad\complement_\mathbb{N}^{\{0\}}=\mathbb{N}^*\quad$ ; $\quad\complement_{\mathbb{R}}^{\mathbb{R}^*}=\{0\}\quad$ ; $\quad\complement_{\mathbb{R}}^{[0;2]}=\left] { – \infty ;0} \right[ \cup \left] {2; + \infty } \right[$
- On cosidère les deux ensembles : $$E=\big\{e_1,e_2,e_3,e_4,e_5,e_6\big\}\quad \text{et}\quad A=\big\{e_1,e_2\big\}$$ Dans ce cas, on a : $$\complement_{E}^{A}=\big\{e_3,e_4,e_5,e_6\big\}$$
$\bullet\quad \overline \varnothing =E\quad$ et $\quad\overline E =\varnothing$
$\bullet\quad \overline{(\overline A)} =A$
$\bullet\quad A \subset B \Leftrightarrow \overline B \subset \overline A$
Intersection
L’intersection des ensembles $A$ et $B$, ontée $A \cap B$, est l’ensemble des éléments de$E$ qui sont dans $A$ et dans $B$. C’est-à-dire :
\[x \in A \cap B \Leftrightarrow \left( {x \in A\,\,\text{ et }\,\,x \in B} \right)\] On a alors : \[A \cap B = \left\{ {x \in E/\,\,x \in A\,\,\text{ et }\,\,x \in B} \right\}\]

$$\begin{array}{ll}
\mathbf{1.}\ A \cap B=B \cap A &\quad\quad\mathbf{2.}\ A \cap E=A\\
\mathbf{3.}\ A \cap \varnothing=\varnothing &\quad\quad\mathbf{4.}\ A \cap A=A\\
\mathbf{5.}\ A \cap \bar{A}=\varnothing &\quad\quad\mathbf{6.}\ A \cap B \subset A\\
\mathbf{7.}\ A \cap B \subset B &\quad\quad\mathbf{8.}\ A \cap B=A \Leftrightarrow A \subset B\\
\mathbf{9.}\ A \cap (B \cap C)=(A\cap B)\cap C &\quad\quad\\
\end{array}$$
Réunion
La réunion des ensembles $A$ et $B$, ontée $A \cup B$, est l’ensemble des éléments de $E$ qui sont dans $A$ ou dans $B$. C’est-à-dire :
\[x \in A \cup B \Leftrightarrow \left( {x \in A\,\,\text{ ou }\,\,x \in B} \right)\] On a alors : \[A \cup B = \left\{ {x \in E/\,\,x \in A\,\,\text{ ou }\,\,x \in B} \right\}\]

$$\begin{array}{ll}
\mathbf{1.}\ A \cup B=B \cup A &\quad\quad\mathbf{2.}\ A \cup E=E\\
\mathbf{3.}\ A \cup \varnothing=A &\quad\quad\mathbf{4.}\ A \cup A=A\\
\mathbf{5.}\ A \cup \bar{A}=E &\quad\quad\mathbf{6.}\ A \subset A \cup B\\
\mathbf{7.}\ B \subset A \cup B &\quad\quad\mathbf{8.}\ A \cup B=A \Leftrightarrow B\subset A\\
\mathbf{9.}\ A \cup (B \cup C)=(A\cup B)\cup C &\quad\quad
\end{array}$$
&\bullet\quad A \cup \left( {B \cap C} \right) = \left( {A \cup B} \right) \cap \left( {A \cap C} \right)\\
&\bullet\quad A \cap \left( {B \cup C} \right) = \left( {A \cap B} \right) \cup \left( {A \cap C} \right)
\end{aligned}\]
&\bullet\quad\overline {B \cap C} = \overline A \cup \overline B \\
&\bullet\quad\overline {B \cup C} = \overline A \cap \overline B
\end{aligned}\]
Différence de deux ensembles
La différence des ensembles $A$ et $B$, ontée $A\backslash B$, est l’ensemble des éléments de $A$ qui ne sont pas dans $B$. C’est-à-dire :
\[x \in A \backslash B \Leftrightarrow \left( {x \in A\,\,\text{ et }\,\,x \not\in B} \right)\] On a alors : \[A \backslash B = \left\{ {x \in E/\,\,x \in A\,\,\text{ et }\,\,x \not\in B} \right\}\]

&\bullet\quad A\backslash B = A \cap \overline B \\
&\bullet\quad A = \left( {A\backslash B} \right) \cup \left( {A \cap B} \right)
\end{aligned}\]
Produit cartésien
Le produit cartésien des ensembles $E$ et $F$, ontée $E\times F$, est l’ensemble des couple $(x,y)$ tels que $x\in E$ et $y\in F$. C’est-à-dire :
\[(x,y) \in E\times F \Leftrightarrow \big( {x \in E\,\,\text{ et }\,\,y \in F} \big)\] On a alors : \[E\times F = \left\{ {(x,y) /\,\,x \in E\,\,\text{ et }\,\,y \in F} \right\}\]
Exemples : On considères les ensemble suivantes : $$E=\big\{a,b,c\big\}\quad\text{et}\quad F=\big\{x,y\big\}$$ Dans ce cas, on a : \[\begin{aligned}
&E \times F = \left\{ {\left( {a,x} \right),\left( {a,y} \right),\left( {b,x} \right),\left( {b,y} \right),\left( {c,x} \right),\left( {c,y} \right)} \right\}\\
&F \times E = \left\{ {\left( {x,a} \right),\left( {x,b} \right),\left( {x,c} \right),\left( {y,a} \right),\left( {y,b} \right),\left( {y,c} \right)} \right\}\\
&{E^2} = \left\{ {\left( {a,a} \right),\left( {a,b} \right),\left( {a,c} \right),\left( {b,a} \right),\left( {b,b} \right),\left( {b,c} \right),\left( {c,a} \right),\left( {c,b} \right),\left( {c,c} \right)} \right\}\\
&{F^2} = \left\{ {\left( {x,x} \right),\left( {x,y} \right),\left( {y,x} \right),\left( {y,y} \right)} \right\}
\end{aligned}\] À partir des exemples, il est clair que $E\times F \neq F\times E$.
La différence symétrique de deux ensembles
Autrement dit, elle représente les éléments qui sont dans l’un des ensembles mais pas dans leur intersection.
Formellement :$$A \Delta B = (A \setminus B) \cup (B \setminus A)$$
Cela peut également être exprimé de la manière suivante :
$$A \Delta B = (A \cup B) \setminus (A \cap B)$$
Exemple : Si $A = \{1, 2, 3\}$ et $B = \{3, 4, 5\}$, alors :$$A \Delta B = \{1, 2, 4, 5\}$$
Les éléments communs (ici $3$) sont exclus.
Chapitre 1
Proposition
- Si la proposition $P$ est vraie, on le note par $V$ ou $1$.
- Si la proposition $P$ est fausse, on la note par $F$ ou $0$.
Exemple :
- $P$ : «$-2\in\mathbb{N}$» est une proposition fausse.
- $Q$ : «$\frac{5}{3}>0$» est une proposition vraie.
- $R$ : «$14$ est divisible par $6$» est une proposition fausse.
Fonction propositionnelle
Exemple :
- $P(x)$ : « $x$ est un nombre pair ». Lorsque $x = 4$, $P(4)$ devient une proposition vraie.
Quantificateurs
- Quantificateur universel ($\forall$) : Indique que la proposition est vraie pour tous les éléments d’un ensemble donné.
- Quantificateur existentiel ($\exists$) : Indique qu’il existe au moins un élément dans l’ensemble pour lequel la proposition est vraie.
- Quantificateur existentiel unique ($\exists!$) : Indique qu’il existe un et un seul élément dans l’ensemble pour lequel la proposition est vraie.
Exemples :
- $(\forall x \in \mathbb{N}), x + 0 = x$ (vrai pour tous les nombres naturels $x$).
- $(\exists x \in \mathbb{Z}), x^2 = 4$ (il existe un entier $x$ tel que $x^2 = 4$, par exemple $x = 2$).
- $(\exists ! x\in\mathbb{N}), x+5=8$. Cet énoncé signifie qu’il existe un et un seul nombre naturel $x$ tel que $x+5=8$. En effet, la seule solution dans les nombres naturels est $x=3$, donc l’énoncé est vrai.
Négation d’une proposition
$\,\, P \,\,$ | $\,\,\overline P\,\,$ |
$F$ | $V$ |
$V$ | $F$ |
Exemple :
- La proposition $P$ : «$2$ est un nombre pair» (proposition vraie).
- La négation $\overline P$ : «$2$ n’est pas un nombre pair» (proposition fausse).
- La négation de la proposition $«(\forall x\in E); P(x)»$ est la proposition $«(\exists x\in E); \overline{P(x)}».$
- La négation de la proposition $«(\exists x\in E); P(x)»$ est la proposition $«(\forall x\in E); \overline{P(x)}».$
Exemples :
- Proposition : $\forall x \in \mathbb{N}, x \geq 0$.
- Négation : $\exists x \in \mathbb{N}, x < 0$ (Il existe un $x$ dans les naturels tel que $x$ est inférieur à 0).
Conjonction de deux propositions
$P$ | $Q$ | $P$ et $Q$ |
$F$ | $F$ | $F$ |
$F$ | $V$ | $F$ |
$V$ | $F$ | $F$ |
$V$ | $V$ | $V$ |
Exemple :
- $P$ : « $2$ est un nombre pair » (vraie).
- $Q$ : « $3$ est un nombre impair » (vraie).
- $P \land Q$ : « $2$ est un nombre pair et 3 est un nombre impair » (vraie).
Disjonction de deux propositions
$P$ | $Q$ | $P$ ou $Q$ |
$F$ | $F$ | $F$ |
$F$ | $V$ | $V$ |
$V$ | $F$ | $V$ |
$V$ | $V$ | $V$ |
Exemple :
- $P$ : « 2 est un nombre impair » (fausse).
- $Q$ : « 3 est un nombre impair » (vraie).
- $P \lor Q$ : « 2 est un nombre impair ou 3 est un nombre impair » (vraie).
Implication de deux propositions
$P$ | $Q$ | $P\Rightarrow Q$ |
$F$ | $F$ | $F$ |
$F$ | $V$ | $V$ |
$V$ | $F$ | $V$ |
$V$ | $V$ | $V$ |
Exemple :
- $P$ : « 4 est un nombre pair » (vraie).
- $Q$ : « 4 est un multiple de 2 » (vraie).
- $P \Rightarrow Q$ : « Si 4 est un nombre pair, alors 4 est un multiple de 2 » (vraie).
Équivalence de deux propositions
$P$ | $Q$ | $P\Leftrightarrow Q$ |
$F$ | $F$ | $V$ |
$F$ | $V$ | $F$ |
$V$ | $F$ | $F$ |
$V$ | $V$ | $V$ |
Exemple :
- $P$ : « 5 est un nombre premier » (vraie).
- $Q$ : « 5 n’a que deux diviseurs distincts » (vraie).
- $P \Leftrightarrow Q$ : « 5 est un nombre premier si et seulement si 5 n’a que deux diviseurs distincts » (vraie).
Lois logiques et raisonnements
Loi logique ou tautologie
- $P$ et $(Q$ ou $R) \Leftrightarrow (P$ et $Q)$ ou $(P$ et $R)$
- $P$ ou $(Q$ et $R) \Leftrightarrow (P$ ou $Q)$ et $(P$ ou $R)$
Loi de Morgan
- $\overline{ (P \text{ et } Q)} \Leftrightarrow \overline{P} \text{ ou } \overline{Q}$
- $\overline{(P \text{ ou } Q)} \Leftrightarrow \overline{P} \text{ et } \overline{Q}$
Implication
- $(P \Rightarrow Q )\Leftrightarrow (\overline{P} \text{ ou } Q)$
Raisonnement par contraposée
- $(P \Rightarrow Q) \Leftrightarrow (\overline{Q}\Rightarrow \overline{P})$
Exemple :
Soit $x$ et $y$ deux nombres réels dans $]1;+\infty[$. Montrons que : $$x\neq y\Rightarrow x^2-2x\neq y^2-2y$$
Il suffit d’utiliser le raisennement par contraposé en montrant que : $$x^2-2x = y^2-2y \Rightarrow x=y$$
On a :
\[\begin{aligned}
{x^2}- 2x = {y^2}- 2y &\Rightarrow {x^2}- {y^2}- 2\left( {x{\rm{\;}}- y} \right) = 0\\
&\Rightarrow \left( {x- y} \right)\left( {x + y} \right)- 2\left( {x- y} \right) = 0\\
&\Rightarrow \left( {x- y} \right)\left( {x + y- 2} \right) = 0\\
&\Rightarrow x- y = 0\,\,ou\,\,x + y- 2 = 0\\
&\Rightarrow x = y\,\,ou\,\,x + y = 2
\end{aligned}\]
Puisque $x>1$ et $y>1$, alors $x+y>2$, donc $x+y\neq 2$
Donc : ${x^2}- 2x = {y^2}- 2y \Rightarrow x=y$. Ainsi : $x\neq y\Rightarrow x^2-2x\neq y^2-2y$
Raisonnement par l’absurde
Exemple : Montrons que $\left( {\forall n \in \mathbb{N}} \right),\,\,\,\,\,\,\,\sqrt {5n + 7} \notin \mathbb{N}$
Raisonnement par l’absurde : On suppose que $\left( {\exists {n_0} \in \mathbb{N}} \right),\,\,\,\,\,\,\,\sqrt {5n_0 + 7} \in \mathbb{N}$,
donc : $\left( {\exists {N_0} \in \mathbb{N}} \right)$ tel que :
\[\begin{aligned}
\sqrt {5{n_0} + 7} = {N_0}\\
5{n_0} + 7 = N_0^2\\
5\left( {{n_0} + 1} \right) + 2 = N_0^2
\end{aligned}\]
Ainsi, $2$ est le reste de la division euclidienne de $N_0^2$ par $5$, ce qui est impossible car le reste de la division euclidienne d’un entier naturel $n$ par $5$ est $1$ ou $4$. Par conséquent, l’hypothèse est fausse, et donc : \[\left( {\forall n \in \mathbb{N}} \right),\,\,\,\,\,\,\,\sqrt {5n + 7} \notin \mathbb{N}\]
Raisennement par disjonction des cas
La proposition suivante est une loi logique : \[\left[ {\left( {P \Rightarrow R} \right)\,\,et\,\,\left( {Q \Rightarrow R} \right)} \right] \Leftrightarrow \left[ {\left( {P\,\,ou\,\,Q} \right) \Rightarrow R} \right]\]
Exemple : Résoudre dans $\mathbb{R}$ l’équation $$(E) : x^2 – 2(1+m)x + 4 = 0,$$ où $m$ est un paramètre réel.
Solution : Calculons le discriminant $\Delta$ de cette équation : \[\Delta = 4{\left( {1 + m} \right)^2} – 16 = 4\left( {m – 1} \right)\left( {m + 3} \right)\]
1ère cas : Si $\Delta <0$, c’est-à-dire $m\in ]-3;1[$, alors l’ensemble des solutions de l’équation $E$ est: $$S=\varnothing.$$
2ème cas : Si $\Delta =0$, c’est-à-dire $m=1$ ou $m=-3$, alors l’équation $(E)$ admet une seule solution qui est $1+m$, alors l’ensemble des solutions de l’équation $E$ est : $$S=\{1+m\}.$$
3ème cas : Si $\Delta >0$, c’est-à-dire $m \in \left] { – \infty ; – 3} \right[ \cup \left] {1; + \infty } \right[$, alors l’équation $(E)$ admet deux solutions distinctes données par : $${x_1} = m + 1 – \sqrt {\left( {m – 1} \right)\left( {m + 3} \right)}\,\,\text{ et } \,\, {x_2} = m + 1 + \sqrt {\left( {m – 1} \right)\left( {m + 3} \right)},$$ alors l’ensemble des solutions de l’équation $E$ est : $$S = \left\{ {m + 1 – \sqrt {\left( {m – 1} \right)\left( {m + 3} \right)} \,\,;\,\,m + 1 + \sqrt {\left( {m – 1} \right)\left( {m + 3} \right)} } \right\}.$$
Raisonnement par récurrence
Si la proposition $P(n_0)$ est vraie et si l’implication «$P\left( n \right) \Rightarrow P\left( {n + 1} \right)$» est vraie pour tout $n\ge n_0$, alors, la proposition $P(n)$ est vraie, pour tout entier $n\ge n_0$.
Exemple : Montrons par récurrence que : $\left( {\forall n \in \mathbb{N}} \right),\,\,\,\,\,{3^n} \ge 1 + 2n$
- Pour $n=0$, on a : $3^0\ge 1+2\times 0$
- Supposons que : ${3^n} \ge 1 + 2n$ et montrons que : ${3^{n+1}} \ge 1 + 2(n+1)$
On a : \[\begin{aligned}
{3^n} \ge 1 + 2n &\Rightarrow {3^{n + 1}} \ge 3\left( {1 + 2n} \right)\\
&\Rightarrow {3^{n + 1}} \ge 3 + 6n\\
&\Rightarrow {3^{n + 1}} \ge 3 + 2n\,\,\,\,\left( {\text{ car }\,\,6n \ge 2n} \right)\\
&\Rightarrow {3^{n + 1}} \ge 1 + 2\left( {n + 1} \right)
\end{aligned}\] - Finalement $\left( {\forall n \in \mathbb{N}} \right),\,\,\,\,\,{3^n} \ge 1 + 2n$